Wednesday, 21 September 2016

20 ans de prison. C'est ce que risquent 3 jeunes Camerounais pour s'être envoyés un message de plaisanterie sur Boko Haram

Apparemment, il y a des sujets dont il ne faudrait jamais aborder, même en blaguant. Que ce soit en public ou en entre amis.



C'est ce que trois jeunes Camerounais sont entrain de constater, et de la plus mauvaise des manières.

Fomusoh Ivo Feh et deux de ses amis ont été arrêtés en fin 2014 pour complicité d'insurrection et non-dénonciation.

Voici les faits:
Le 13 Septembre 2014, Fomusoh a été arrété à Limbé, quelques semaines après avoir envoyé un SMS fantaisiste à des amis, comme ils en avaient l'habitude. "Boko Haram recrute des jeunes de 14 ans et plus. Conditions de recrutement: Avoir validé 4 matières et la réligion au baccalauréat". Le SMS fera le tour des amis, qui en rigoleront, bien-sur, et finira entre les mains d'un enseignant qui ira montrer le message à la police. S'en suivront des arrestations.
En Janvier 2015, ils sont transférés à Kondengui.

Notons qu'il faut valider plus de 4 matières pour avoir son Baccalauréat, que ce message était envoyé entre amis, lycéens, donc sans Baccalauréat. En d'autres termes, ne pouvant remplir les conditions et que les jeunes aiment bien s'envoyer des blagues.

Amnesty International s'est exprimé sur ce cas par le biais de son chargé de campagne sur l'Afrique Centrale, Balkissa Ide Siddo: "Les autorités doivent abandonner les charges retenues contre Fomusoh et ses amis et les liberer immédiatement. Elles doivent aussi à l'avenir mettre fin aux arrestations arbitraires, une arme qui réduit au silence ceux qui exercent pacifiquement leur droit à la liberté d'expression dans le contexte de la lutte  contre Boko Haram"

Le tribunal militaire de Yaoundé est supposé prononcer le verdict ce 21 Septembre



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