Friday, 28 July 2017

Gambie - Adama Barrow: Les menaces pesant sur la Gambie et moi sont terriblement exagérées

Au pouvoir en Gambie depuis six mois, le président Adama Barrow considère comme “exagérée” la menace que feraient peser les partisans de son prédécesseur Yahya Jammeh, et se dit confiant dans les perspectives économiques du pays, dans un entretien à l’AFP.



M. Barrow est rentré à Banjul le 26 janvier en provenance du Sénégal voisin – où il avait prêté serment à l’ambassade de Gambie une semaine auparavant – cinq jours après le départ de Yahya Jammeh pour un exil en Guinée Equatoriale, qui a marqué l‘épilogue d’une crise à rebondissements.

Depuis, le mandat de la force mobilisée par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour contraindre M. Jammeh à céder le pouvoir à M. Barrow, déclaré vainqueur de l‘élection présidentielle du 1er décembre, a été prolongé à plusieurs reprises et court à présent jusqu’en mai 2018.

Au début du mois, le commandant de cette force, le colonel sénégalais Magatte Ndiaye, a affirmé à l’AFP que des officiers ayant fui avec l’ex-président Jammeh complotaient contre le nouveau régime “avec des éléments hostiles au sein des forces de sécurité gambiennes” dans le pays, faisant écho à des déclarations similaires de responsables à Dakar.

Mais M. Barrow a relativisé ces craintes, dans son interview à l’AFP mercredi.

Il y a eu beaucoup de rumeurs”, a-t-il dit, en réponse à une question sur les menaces au sein de l’armée. “Il y a des contacts (entre membres de l’armée sur place et officiers partis avec Yahya Jammeh, NDLR), il y a des informations faisant état de gens qui viennent attaquer la Gambie”, a-t-il ajouté.

C’est terriblement exagéré et je ne pense pas qu’ils constituent une menace pour la Gambie à présent”, a affirmé le chef de l’Etat, Adama Barrow.

Nous avons commencé à réformer le secteur de la sécurité”, a souligné Adama Barrow, disant avoir “réintégré beaucoup de personnel militaire dont nous pensions qu’il avait été limogé injustement” à la suite du départ de Yahya Jammeh.

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